Jordan : Bonsoir à tous. Ça faisait longtemps que je n'avais pas fait de critiques de films pour diverses raisons indépendantes de ma volonté. Et, par Toutatis, ça fait du bien de refaire des critiques. Et surtout, c'est bien de commencer par celle du nouvel Astérix !

Tony : Démarrer sa critique avec les mots "Par Toutatis".... Enfin bref.

Jordan : Ben quoi ? De toutes façons, toutes les critiques le disent.

Tony : Et alors ? Le nombre ne fait pas loi. Et puis avoue que c'est un peu ridicule de commencer une critique comme ça, non ? 

Jordan : Non.

Tony : (soupir) Parle-nous du film plutôt. T'en as pensé quoi ?

Jordan : Franchement, je trouve que c'est une pépite. Bon, il faut le dire : quand on a appris que cet Astérix allait être réalisé par Louis Clichy et Alexandre Astier, on pouvait se dire que le film allait être bien.

Tony : Pour ceux qui l'ignorent, Alexandre Astier est le créateur de la série Kaamelott (vous savez, cette série comique qui  prenait un ****** de virage pour devenir sombre et désespérée alors que PERSONNE ne s'y attendait); et Louis Clichy est un transfuge de l'écurie Pixar (il a d'ailleurs travaillé sur Wall-E et Là-Haut).

Jordan : De plus, quand on a su qu'ils allaient adapter Le Domaine des Dieux, qui est sans doute le meilleur album de tous les Astérix, on s'est dit que ça laissait augurer le meilleur.

Tony : T'oublies vite Astérix en Corse.

Jordan : Je sais, mais j'ai l'esprit de contradiction. Bref, quand on a su qu'ils avaient engagé au casting vocal Florence Foresti, Géraldine Nakache, Alain Chabat, le regretté Artus de Penguern, Lionnel Astier (la liste est non exhaustive) et surtout, l'immense Roger Carel, on s'est dit : pas de doute, ce film ne peut pas être raté.

Tony : Et au final ?

Jordan : Mais t'es idiot ou con ??? J'ai dit au début que c'était une pépite !

Tony : Ah oui, c'est vrai. Désolé...

Jordan : Donc, disais-je avant d'être interrompu, ce film est une...

Tony : Pépite, on le saura.

Jordan : Et pourquoi ? Parce que Louis Clichy a fait un excellent travail sur l'animation, nous permettant de voir enfin sur grand écran la patte d'Albert Uderzo (by the way, mention spéciale au générique, mix entre Tintin et Monstres,Inc). Parce que Philippe Rombi a fait un score très étonnant et réussi, ce qui n'est pas rien pour un film d'animation. Parce que Alexandre Astier a su restituer la verve de René Goscinny et respecter l'œuvre originelle sans pour autant en faire un copycat. Il n'y a qu'à voir l'introduction de personnage hilarant comme Cubitus, Petitminus, Dulcia ou le mignon Apeljus. D'ailleurs, ce dernier est très intéressant car le regard qu'il porte sur Obélix mythifie complètement ce dernier. Obélix acquiert ainsi une dimension proche de King Kong, ou de Superman. Ce traitement, à la fois inventif et émouvant, rend complètement légitime cet Astérix car il ne faut pas oublier qu'au départ c'est une commande.

Tony : J'ajoute pour finir que le casting vocal est particulièrement en forme. Roger Carel, notamment, dont la voix a bercé notre enfance, confère au film une certaine nostalgie. Ce qui est le propre de cette adaptation, à la fois nostalgique et modernisée, émouvante et incroyablement drôle (cf le "chant" d'Assurancetourix", les joutes orales, les références...) tout en étant épique dans son dernier acte.

Jordan : Un grand film populaire, noble, à réserver à TOUT le monde et qui mérite bien...

Jordan : A mercredi, pour la critique du Hobbit 3 !