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Le Garçon et le Monde : la critique (par Tony et Jordan)
Jordan : Bonjour à tous ! Dans le cadre de notre pass Ciné Lycéen, nous avons eu le plaisir de voir Le Garçon et le Monde, film brésilien de Âle Abreu sorti en octobre dernier.
Tony : L'image ci-dessus vous donne une petite idée de la beauté de ce long-métrage.
Jordan : C'est sûr. Mais, avant de parler des (grandes et nombreuses) qualités et des (tout petits) défauts du film, rappelons que Le Garçon et le Monde raconte l'histoire d'un petit garçon quittant son village et partant à la recherche de son père. Il va découvrir un monde fantastique dominé par les animaux machines et des êtres étranges. Au festival d'Annecy, le film a reçu le Cristal d'Or, preuve s'il en est de la très bonne santé du cinéma brésilien.
Tony : Ledit cinéma étant, au final, beaucoup plus intéressant qu'une majeure partie de la production actuelle. Chico et Rita, Uma Historia de Amor e Furia, Le Garçon et le Monde.... Tous ces films ont quelque chose à dire sur la situation actuelle du Brésil, sans tomber dans le didactisme ou le cliché et surtout, en osant une animation loin du photoréalisme d'aujourd'hui. Il en résulte une radicalité et une exigence rare à ce niveau-là.
Jordan : Cette exigence peut toutefois décontenancer le spectateur. Mais le plaisir, l'émotion et l'expérience sensorielle l'emportent largement sur le scepticisme.
Tony : Revenons au film, si tu le veux bien.
Jordan : Oui... Le Garçon et le Monde est touché par la grâce. Combien de films d'animation sauraient atteindre un tel degré de sophistication (cf l'image se mettant à brûler, incroyable moment !) dans l'animation tout en gardant cette pureté et cette innocence ? Car ce conte initiatique formidable, influencé par Tarkovski et Laloux, gagne en complexité et en noirceur au fur et à mesure que l'histoire avance.
Tony : Puisque tu parles de cela, j'aimerais dire que ce film en dit beaucoup plus sur la situation actuelle du Brésil qu'un film comme Rio. Et tout cela (c'est un tour de force) sans tomber dans le didactisme ou l'explicatif. C'est là où l'on mesure la densité de l'oeuvre et sa portée. De plus, au-delà du sous-texte, il faut ajouter que le film dans son ensemble est une véritable expérience sensorielle. Sans paroles (je ne prends pas en compte le sabir utilisé dans le film), le film repose sur son dessin magnifique et pur, gagnant en complexité de minutes en minutes....
Jordan : Et sur une magnifique bande-son qui, associée à l'image, suscite l'émotion la plus profonde et la plus intense. Le Garçon et le Monde est la symbiose parfaite entre forme et fond, entre image et son, entre puissance et douceur. Le film finit exactement comme il commence (SPPPOOOOOIIILLLEEERRR): sur du blanc aveuglant avec une touche de couleur au centre, symbole de la vie surmontant le néant. De cette couleur naît l'espoir et la beauté.
Tony : En conclusion, ce film mérite bien la note de
Tony : C'est tout pour aujourd'hui. A bientôt pour une prochaine critique.
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