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Mommy: la critique (par Tony)
Bonjour à tous et à toutes ! En l'absence de mon collègue Jordan, c'est à moi que revient l'honneur de parler de Mommy, le nouveau film de Xavier Dolan (à moins d'avoir vécu dans une grotte, donc de ne pas avoir lu de journaux, vous avez dû en entendre parler).
Avant de commencer la critique, évoquons Xavier Dolan. Considéré comme étant narcissique par ses détracteurs (ils sont peu nombreux), c'est un jeune cinéaste québécois de 25 ans, ayant déjà à son actif quatre films (J'ai tué ma mère, Les Amours imaginaires, Laurence Anyways et Tom à la ferme). Il faut noter que Mommy a reçu le prix du jury du festival de Cannes et après visionnage, ce ne devrait pas être le seul prix. Je m'explique.
Mommy raconte le destin de Diane Després, surnommée "Die", une veuve mono-parentale héritant de son fils Steve, un adolescent TDAH impulsif et violent. Ils vont tenter de joindre les deux bouts avec l'aide de leur voisine Kyla. Ils vont bientôt reprendre pied et surtout espoir. Si derrière votre clavier, vous pensez avoir affaire à un énième film sentimental bâclé et ennuyeux, détrompez-vous. Saluons pour commencer le travail sur la mise en scène, tout simplement somptueuse. Chaque plan est magnifiquement photographié, grâce à une lumière extrêmement chaleureuse et ensoleillée et les plans-séquences sont maîtrisés de main de maître. On sent que Dolan a voulu avant toute chose mettre l'accent sur la lumière. Evoquons le format 1:1 (c'est le format carré). Ce n'est pas un gadget, bien au contraire. Il nous permet de nous focaliser uniquement sur les personnages, ainsi nous ne sommes pas déconcentrés ou distraits. De plus, cela permet deux séquences absolument bouleversantes où le cadre s'agrandit littéralement. Un choix judicieux donc. Mais que serait ce film sans Anne Dorval, sans Antoine Olivier Pilon, sans Suzanne Clément ? Vous n'aurez jamais vu des acteurs aussi extraordinaires et aussi impeccables que ceux-là. Leurs performances sont tellement sublimes que j'espère que les Oscars ne passeront pas à côté. Enfin, la bande-originale, où se télescopent Céline Dion, Dido, Oasis ou encore Andrea Bocelli est émouvante et poignante.
Le seul petit bémol serait peut-être la trop grande ambition de Dolan. Dix minutes du film en moins aurait été sans doute suffisantes. Mais ne vous méprenez pas : Mommy est une ode à l'amour, à la famille et à l'amitié.
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